
Quand un homme me serre la main avec sa grande paluche j'ai l'impression qu'il ne sait pas quoi en faire de ma petite main.
Elles me trahissent souvent : je suis si maladroite.
Petite je vivais un affreux dilemme quand j'allais aux toilettes : c'était soit fermer la porte à clef et rester enfermée ensuite car je ne saurais pas rouvrir la porte, soit laisser la porte ouverte et risquer d'être découverte en position humiliante.
C'est un peu le symbole de ma vie : avec ce blog j'ai choisi de laisser la porte ouverte.
En septembre 1987, j'avais 21 ans et je venais de réussir les concours quand un ami d'amie, que je préfère ne pas qualifier, m'a tout de suite dit en voyant ma paume gauche Oh mais toi tu vas avoir de gros gros gros ennuis dans ta vie.
Bizarre je me considère plutôt privilégiée dans la vie, malgré ma maladie et tout le reste....
Mais qu'est-ce que j'ai pu déprimer en imaginant ce qui allait bien pouvoir m'arriver de si terrible!
Il ne faut jamais chercher à savoir ce que nous réserve l'avenir, c'est vain et ça peut être nuisible.
J'ai retrouvé la foi à 26 ans, foi que j'avais perdue à l'âge de treize ans.
Je suis sans doute crédule et facilement impressionnable, ce sont des lectures qui m'ont convaincue : d'abord Les morts nous parlent de François Brune, qui m'a fait découvrir les lettres de Pierre, les témoignages de Roland de Jouvenel, Arnaud Gourvennec, il y a aussi les dialogues avec l'ange, Ste Thérèse d'Avila, Padre Pio, le curé d'Ars, Au diapason du ciel, Dozulé, Medjugordje, Fatima, Marthe Robin, et ma petite Ste Thérèse de Lisieux qui sera contente d'être la dernière, mais j'en oublie peut-être...
Oui le mysticisme et le surnaturel m'ont convaincue de l'existence d'un Dieu sans qui toute vie serait vaine.
Je pense au magnifique film de Pialat "Sous le soleil de Satan" et lui poing levé à Cannes disant "Si vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas non plus" Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir dire ça aussi !!! Mais ce n'est pas dans ma vraie nature.
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